Je sors de mon mutisme après une intense période de réflexion et de maturation.
Ces dernières semaines non pas été des plus confortables. Je me sentais remuée, perturbée, bousculée et dans une forme de brassage. Je n’avais d’autre choix que de me laisser faire, accepter en quelque sorte un processus que je pouvais toutefois observer avec une certaine forme de neutralité. J’ai pu observer un peu le même phénomène chez la plupart des personnes qui venaient me voir en rendez vous ces dernières semaines, cela a peut être été aussi votre cas…..
Après mon dernier post, j’avais commencé à écrire sur un sujet très particulier : La peur de me tromper. Je vous retranscris ici les réflexions que je souhaitais partager avec vous il y a quelques semaines.
« Parfois, je suis surprise de ressentir en moi une forme de menace, une peur tenace, impalpable, intangible et qui se manifeste à certains moments de ma vie.
Elle est minuscule, imprévisible et presque invisible. J’arrive à peine à la cerner. Elle est là visqueuse, mouvante, presque liquide et s’insinue dans mes pensées, mes désirs, mes projets. J’ose la nommer : « la peur de me tromper ».
Elle me surprend et parfois me scotche sur place.
Pourtant, je suis une personne qui fait front, ose, se lance, avance, prend des risques, teste, tranche. Si je me retourne vers cette vie pleine d’épreuves, d’expériences et d’évolution que j’ai assumée sans jamais faillir, je n’arrive pas à comprendre ce que représente cette sensation.
Il y a quelques années, j’avais fait une petite liste de ce qui me faisait peur, de ce que je n’osais pas. Et, une par une, j’ai fait tomber les barrières. J’ai osé monter dans ce manège impressionnant qui m’effrayait tant, quitter un emploi stable pour ce qui me faisait vibrer, faire le voyage qui me paraissait impossible, gravir un volcan, voler en parapente au dessus de l’Hymalaya, parler à celle ou celui qui semblait inatteignable, m’exprimer en public, osé dire ce que je pense, me positionner en dépassant la peur du jugement, on osant ma Vérité, en secouant le sclérosé…..
Alors ?….. que veut me dire cette désagréable sensation qui vient parfois me chercher au petit matin ? J’ai un désir d’honnêteté en évoquant ce sujet. Je ressens que cette sensation impalpable et fuyante représente une clé vers l’invisible. Un jeu de cache cache évolutif. Peut être simplement, un fil conducteur qui me fait avancer, secoue mes convictions, remet sans cesse tout en question pour ouvrir à tous les possibles, agrandir le champ et dépasser les croyances.
N’avons-nous pas tous un « truc » qui est là pour nous piquer, nous secouer, bousculer le confort et générer la curiosité ? pour nous faire évoluer tout simplement ?
A peine ces mots mis sur papier, surprise, surprise…. La vie me fait une nouvelle fois un cadeau.
Au détour d’un atelier de travail, Grigory (Grabovoï) m’apporte une serrure où insérer la clé que ma conscience me révèle dans cet inconfort. Une simple phrase au détour d’un sujet qui semblait n’avoir rien à voir. Un éclair de compréhension si rapide que je n’ai pas eu le temps de noter la phrase. Une intégration instantanée par la compréhension intuitive de mes cellules prêtent à recevoir la réponse à mes questionnements.
Ce ressenti est en lien avec la dissonance entre le désir de l’âme et la compréhension limitée de la conscience. Tout est là, en nous, caché par nos habitudes, par nos certitudes auxquelles s’accroche notre mental. L’invisible pourtant si présent est manifesté par notre intuition profonde.
Cette peur de me tromper est celle de ne pas répondre au plus juste à mon âme, de me laisser emporter par les émotions de ma condition humaine : La recherche du Bonheur, de la Sécurité. Ma conscience pressent mais n’a pas encore levé totalement le voile. Alors je ralentis. Je cesse de faire et j’observe les signes, les synchronicités, ce qui se manifeste lentement, doucement. Ne plus agir avant de ressentir l’élan profond, l’alignement. Aligner mes désirs d’Etre Humain à ceux de mon Etre Divin.
Cette avancée lente, le temps qui passe sans changement depuis 1 an, réveille chez beaucoup d’entre nous des peurs profondes, parfois inexplicables. Nous pouvons pressentir que quelque chose est attendu de nous par une puissance, celle de notre âme qui nous chuchote de plus en fort que nous sommes bien plus grands et bien plus forts, que nous pouvons oser, suivre nos intuitions, qu’il n’y a rien à craindre. Et si nous nous trompons, si le résultat n’est pas satisfaisant et bien il suffira de recommencer l’expérience. Car tout n’est qu’expérience en réalité. »