Me voilà rentrée de ma retraite en silence.
C’est tout frais et je vais prendre un peu de recul avant de vous en parler.
Je préfère aujourd’hui revenir sur un sujet que j’avais déjà évoqué sans le développer : Ishnaan ou les bienfaits de la douche froide.
A PROPOS DE L’EVOLUTION DE LA NOTION DE CONFORT
Nous sommes dans une société moderne, une société qui, pour son confort, à petit à petit laissé de côté la plupart des pratiques ancestrales. Nous avons appelé cela le progrès. Et si pourtant nous avions eu tors pour certaines d’entres elles ? Peut être avons nous jeté le bébé avec l’eau du bain ?
Plus j’avance dans le temps et plus j’observe le bon sens et la connexion de nos “anciens”. Je regardais hier une fiction sur les sorcières et l’avènement de la science. Certes, les progrès médicaux, scientifiques ont permis d’expliquer et d’endiguer bien des maladies, de modifier des comportements désastreux, d’avoir de nombreuses compréhensions, d’améliorer notre quotidien dans de nombreux domaines. J’ai reçu, il y a peu, un mail pour un produit avec comme phrase d’accroche, “pas de magie juste de la science“. Pourquoi les mettre en opposition et donner plus de poids à la science ? En parallèle de ce progrès, qu’avons nous fait de notre intuition, de notre bon sens ? combien de pratiques censées et simples (dites magiques) avons nous perdues au nom du confort après lequel nous avons tous couru ?
Nous observons une ouverture des pensées qui avec la situation sanitaire actuelle génère également un clivage dans la population (les “Pour” et les “Contre” ). Il semble souvent bien difficile de rester dans la neutralité sur bon nombre de sujets d’actualité. Ce nouveau virus qui nous gâche si bien la vie depuis un an n’est il pas l’occasion de revoir notre copie, de revenir à plus de simplicité et de bon sens dans notre manière de vivre ?
Je suis aujourd’hui persuadée que, changer notre manière de vivre et d’appréhender la vie pourrait tout simplement nous éviter de tomber malade. Notre corps est une pure merveille de technologie. Réapprendre à l’écouter, à le traiter en tant que tel pourrait nous éviter bien des désagréments et surtout de devoir systématiquement faire appel à la science et à la chimie quand la nature a tout prévu.
Je ne suis pas contre la science, non bien au contraire, mais je pense qu’il est nécessaire de la ramener à sa bonne place, en laissant le naturel faire sa part également.
Connaissez vous la loi de l’hormèse ?
Du grec hórmēsis, l’hormèse consiste à exposer le corps à un facteur de stress aigu afin de lui conférer un effet bénéfique. On sait qu’un stress chronique trop important est néfaste pour l’organisme. Cependant, saviez-vous qu’une exposition brève à un facteur de stress peut vous rendre plus fort, en meilleure santé et plus résistant ?
Le recours à ce type de pratique améliorera considérablement vos performances et votre résistance. En effet, nous améliorons notre résistance en poussant notre esprit et notre corps à la limite du possible (sans dépasser ses limites adaptatives !). Avec le temps, nous nous adaptons et devenons beaucoup plus forts et plus résistants.
Cela peut même augmenter votre espérance de vie, dans le sens où vous serez plus résistant dans de nombreuses situations.
Florian Gomez, aventurier hygiéniste que je viens de découvrir, nous dit : “Avec l’accélération de l’innovation, surtout depuis l’apparition de l’agriculture, nous avons élaboré ou adopté une liste toujours plus longue de pratiques culturelles nouvelles qui ont eu des effets contradictoires sur notre corps.
D’un côté, de nombreux développements relativement récents ont été bénéfiques : l’agriculture a augmenté les ressources alimentaires ; l’assainissement, les systèmes sanitaires modernes et la médecine scientifique ont abaissé la mortalité infantile et augmenté la longévité.
D’un autre côté, de nombreux changements culturels ont modifié les interactions entre nos gènes et notre environnement, tant et si bien qu’ils ont contribué à une large gamme de problèmes de santé. Ces pathologies sont des maladies de l’inadéquation, définies comme des maladies résultant du fait que notre corps paléolithique est médiocrement ou insuffisamment adapté à certains comportements et conditions modernes.”
Il rajoute : “Que ce soit la sédentarité, le confort de nos maisons, le manque d’activité physique ou encore notre alimentation dénaturée, l’humanité connaît un écart jamais atteint entre sa nature biologique héritée de l’évolution et son quotidien artificiel pourvoyeur de dysfonctionnements tant physiques que psychologiques.“”
Il explique ainsi la prolifération de nombreuses maladies qu’il nomme maladies de l’inadéquation : la maladie d’Alzheimer, les cancers, les caries dentaires, la dépression, le diabète, la fibromyalgie, l’hypertension, la maladie de Crohn, l’insomnie, la lombalgie, la myopie, l’ostéoporose, les pieds plats, la psychonévrose, la sclérose en plaque, le syndrome du canal carpien, et bien d’autres.
Pour nous construire un corps en bonne santé et surtout pour le rester, nous devons donc rester en interaction avec notre environnement sous peine de dépérir.
La longévité que nous apporte l’évolution de la médecine est une bonne chose, à la condition de ramener de la vie à ses années et pas seulement des années à sa vie comme le dit David Tan.
Vous êtes vous déjà demandé l’âge de vos cellules ? de votre âge biologique ? Vos choix aux quotidien auront un impact important sur ce fameux âge biologique qui selon le cas, vous permettra de vivre en profitant pleinement ou au contraire de prolonger une vie dans les raideurs, les douleurs et la maladie.
En se servant du stress hormétique, nous allons pouvoir repousser notre capacité adaptative. Il s’agit ici de générer du stress qui stimule notre capacité adaptative (en la poussant mais sans la dépasser sous peine d’obtenir l’effet inverse), suivi d’un temps de repos suffisant afin d’obtenir un rebond hormétique.
Le Stress qui respecte la loi de l’hormèse apporte plus de bénéfices que de risques. Nous irons le chercher dans l’exposition au chaud, au froid, au très chaud, au très froid, dans le jeûne, dans l’hypoxie intermittente (pratique respiratoire avec de l’apnée) et dans le sport à haute intensité à courts intervals.
LA SCIENCE DE L’HYDROTHERAPIE
A ce propos, je vais donc vous parler de ce que je connais un peu, la douche froide. Le froid, celui qui aide à renforcer notre organisme et notre mental, à élargir notre capacité adaptative, à augmenter notre énergie vitale. Cela grâce à de petite dose de courte durée et haute intensité de froid et de stress. C’est la loi de l’adaptation et du renforcement par l’hormèse
C’est une véritable science tant les bénéfices sont importants et variés.
J’ai découvert cette pratique en même temps que le Kundalini Yoga. Elle est appelée Ishnaan. Je vous en ai récemment parlé dans le cadre de mon processus pranique . Je la pratique au quotidien, le matin, mais d’autres la préfère le soir. Je ne bannis pas pour autant la douche chaude, je la réserve surtout pour le soir, lorsque je fais un shampoing et lorsque je veux me détendre.
L’hydrothérapie permet non seulement de nettoyer le corps, les cellules en surface, par l’ouverture des capillaires sous l’effet du froid mais également les organes internes lorsque le sang sollicité en surface par réaction au froid revient en boomerang vers les organes.
Je vous passe la description technique du phénomène. Certains l’ont mieux écrit que moi. Découvrez Ishnaan, la science de l’hydrothérapie par Yogi Bhajan.
J’avais également déjà découvert les bienfaits de l’eau froide il y a 20 ans, sous une autre approche avec les bains dérivatifs de France Guillain. Le Bain Dérivatif n’est pas une médecine, ni douce ni exotique. (C’est une compétence archaïque, exactement comme l’allaitement maternel. Pour éviter l’état inflammatoire interne auquel peut conduire notre mode de vie et faire circuler les graisses brunes. )
Une fois dépassées les limites mentales que nous nous mettons tous à propos de l’eau froide, je me suis mise à vraiment apprécier cette pratique quotidienne. Elle me met en forme, me permet de démarrer la journée dans un état d’esprit alerte, dans un corps détendu et non frigorifié contrairement à ce que certains pourraient penser. C’est une véritable remise en forme en 5 mn.
LES BIENFAITS DE L’EAU FROIDE
Avant de vous parler de ma façon de pratiquer, voici une liste des bienfaits auxquels vous pouvez vous attendre
1) La douche froide améliore la circulation sanguine, nettoie les organes internes
2) La douche froide stimule votre système immunitaire et glandulaire
3) Pour se réveiller et démarrer la journée de façon énergique
4) La douche froide augmente la confiance en soi et diminue le stress
5) Se sentir vivre avec la douche froide
6) Tonifie et raffermit la peau
7) Améliore la qualité des cheveux
8) Procure un meilleur sommeil
9) La douche froide augmenterait la fertilité et la testostérone des hommes
10) Lutte contre l’anxiété et la dépression
Et pour en savoir plus https://www.penser-et-agir.fr/douche-froide/
MODE D’EMPLOI
Comme vous l’aurez compris, la douche froide ne se résume pas à se laver à l’eau.
Elle consiste pour moi en une sorte de rituel qui me permet de le faire en toute conscience. Je n’oublie pas que je le fais pour me faire du bien, pour soutenir mon corps dans une bonne hygiène et une bonne santé.
Je commence par un rapide brossage à sec. A lui tout seul il a déjà des effets appréciables. J’utilise une brosse adaptée en commençant par le bas du corps pour remonter vers le haut en direction du cœur. Ceci stimule le système sanguin et lymphatique.
Ensuite je me masse (toujours en commençant par les pieds) avec de l’huile en insistant sur les articulations (pour la détoxification). J’utilise l’huile d’amande douce bio que j’apprécie pour ses nombreuses propriétés, mais vous pouvez choisir de l’huile de coco, de sésame ou autres.
Puis, j’entre dans la douche. Certains vont directement se mettre sous le jet d’eau froide et c’est ce qui peut repousser. Personnellement j’utilise le pommeau de douche et je vais, tout comme pour le massage à l’huile, commencer par le bas.
Je commence par le pied gauche que j’arrose et frotte en même temps avec la main et je remonte ainsi jusqu’au genou. Je fais en général 3 passages avant de passer au pied et avant jambe droite. Ensuite je fais la même chose avec les bras en remontant jusqu’aux épaules, toujours en frottant avec la main.
Puis, c’est au tour du bas du dos et des fesses avant de passer sur le ventre. Je profite de l’eau qui coule du ventre pour frotter les cuisses. Il est important de ne pas projeter directement l’eau froide sur les cuisses qui perturberait l’équilibre calcium-magnésium.
Enfin, je monte sur la poitrine et le haut du dos.
J’aime ce moment, une petite victoire sur le mental et un grand bonheur pour mon corps.
C’est une douche tonique, énergique je me frotte, je respire et petit à petit mon corps se détend et surtout surprise, se réchauffe.
C’est assez surprenant de sentir en ressortant de la douche que je n’ai pas froid.
Pour le plaisir des sens, prévoyez une serviette chaude et parfumée pour vous envelopper en sortant. C’est un vrai bonheur.
Je n’en retire que des bienfaits et cette pratique à l’avantage, en plus, de laisser une peau douce et veloutée grâce à l’huile.
Voilà, je vous laisse essayer.
Je vous déconseille de le faire durant les cycles menstruels et si vous souffrez de maladie grave.
Allez y tranquillement, baissez la température petit à petit, ce n’est pas une torture. Comme disait Yogi Bhajan, ici en occident l’eau n’est jamais vraiment très froide 😉
Allez y tranquillement, baissez la température petit à petit, ce n’est pas une torture.
Et surtout pensez à nettoyer la douche
pour éviter au prochain de glisser sur l’huile
Je vous embrasse
Catherine
PS : Si l’envie vous venait d’aller beaucoup beaucoup plus loin.
Le corps possède des capacités d’adaptation et de guérison insoupçonnées. C’est ce qu’a découvert Wim Hof, inventeur d’une méthode de respirations et de thérapie par le froid, aux résultats scientifiques surprenants.
Merci Catherine pour ta réponse. C’est un chemin d’expérience. Et l’expérience de certains, surtout manifestement bien probante, est toujours précieuse à percevoir.
Merci Catherine, c’est très inspirant et instructif. J’ai une question: Tu dis qu’il faut éviter de projeter l’eau froide sur les cuisses, car cela perturbe l’équilibre calcium-magnésium. Peux-tu préciser pourquoi? Les cuisses ainsi que la tête seraient donc les seules parties du corps à de préférence ne pas asperger d’eau froide? Est-ce bien cela?
Depuis combien de temps pratiques-tu les douches froides?
Joël merci pour ta question. C’est un point important. Je pratique la douche froide depuis 6-7 ans maintenant, et de façon okys assidue depuis ma formation de yoga. Dans le cadre de la douche, il nous y est enseigné que l’eau froide, si elle est directement projetée avec le jet sur les cuisses, empêche la fixation du magnésium et perturbe l’équilibre calcium/magnésium. Je n’ai hélas pas l’explication scientifique du processus mais j’ai toujours respecté cette consigne et la transmets systématiquement.
Concernant la tête, personnellement je ne me mets pas la tête sous l’eau froide. Je ne le conseille pas, surtout si l’eau est très froide. Je pense que la tête, surtout l’arrière avec le cerveau nécessite des précautions particulières. Evidemment pour les personnes qui souhaitent aller plus loin dans cette pratique, avec les bains glacés en extérieur c’est différent. Là c’est une toute autre préparation.
Au niveau de votre visage, vous pouvez laisser le jet un petit moment sur votre menton (particulièrement énergisant), mais n’allez jamais au-dessus du nez et donc jamais au niveau de votre 3ème oeil, le centre de vos sourcils. Ne dirigez pas non plus le jet sur votre crâne et vos cheveux.
L’intérêt ici est de repousser ses limites sur un temps relativement court. Alors personnellement, j’utilise l’eau la plus froide possible 😊
J’espère avoir répondu à ta question et si je trouve plus d’explications je ne manquerai pas de te les donner.