Cette année, pour Noël, ma fille aînée m’a demandé un kit de Kintsugi.
Cet art Japonais ancestral, encore méconnu il y a quelques années, fait fureur aujourd’hui.
Il consiste à donner une seconde vie à de la vaisselle cassée en particulier, historiquement aux ustensiles dédiés à la cérémonie du thé.
En Occident, ce principe est plus original : rendre visible les parties endommagées d’un objet plutôt que de les cacher.
Il va de paire avec la décroissance, le recyclage, le vintage, la tendance générale à ne plus jeter et consommer à outrance.
Cependant, cet art ou je devrais plutôt dire, cette philosophie va bien au-delà. Elle prend en compte l’objet, son passé, les accidents qui lui sont arrivés. En utilisant l’or ou l’argent, elle sublime l’objet et son histoire, invite à reconnaitre la beauté qui réside dans les choses simples, imparfaites et atypiques comme tout un chacun et à en faire une œuvre unique et magnifiée. Elle nous enseigne à nous détacher, à accepter le changement, à voir le beau au-delà des apparences, au-delà du temps et de l’âge et nous ramène à la valeur des choses, à l’authentique.
L’art du Kintsugi est aussi en lien avec le temps. Celui de la pause, prendre le temps dans cette course effrénée à laquelle nous sommes habitués. C’est le temps de récupérer les morceaux, d’observer les failles, de prendre soin avec attention et précaution pour pouvoir repartir, plus fort, plus beau, plus vrai.
Ce matin, je me suis réveillée en pensant que 2022 était l’occasion rêvée pour faire du Kintsugi dans notre vie à l’or de notre amour.
En numérologie, 2022 nous ramène au 6. Le chiffre 6 est dédié à Aphrodite, déesse de l’amour et de la beauté. C’est un symbole de perfection. Le moment idéal après les deux années que nous venons de passer !
Magnifier nos parties blessées, abimées et les reconstituer en les emplissant d’amour pour nous rendre entiers et sublimes, fiers de ce que nous sommes et d’être debout. Des êtres authentiques, qui ont soufferts certes, qui ont été blessés, brisés aussi parfois, mais qui sont là aujourd’hui, dans toute leur puissance, authenticité et splendeur.
Alors, c’est ce que je vous souhaite et que je me souhaite aussi.
Devenir la plus belle version de ce que nous sommes à ce jour et faire de nos failles et de notre vulnérabilité, une force comme un os brisé qui une fois réparé devient plus solide que jamais.
Pour terminer, j’ai souhaité partager avec vous un petit texte que j’avais écrit en 2018.
En vous souhaitant le meilleur.
Catherine
Étranglée par ses tripes, projetée dans l’enfer,
Elle se noie dans ses eaux, régurgite sa douleur.
Réveillée par ses cris, la femme Mûre a levé l’esprit sage des montagnes, pondéré et posé,
dévoilant la femme Fleur, apeurée, écrasée,
emmurée dans ses bases, terrassée par ses peurs.
Femme Enfant en flottement, sortant du néant
La femme Douce la cueille,
tendrement, en son cœur.
Alertée, la femme Sage cicatrise les blessures
à l’essence de son or, imperfections sublimes.
Magnifiant par son art, le soleil intérieur,
Elle révèle, Kintsugi, la Divine, la femme Cœur.
Épanouie, implacable, elle rayonne son amour,
Réparée, renforcée, sa lumière, sa présence.
Face aux Cieux révérends, la femme UNE Eveillée,
Redressée,
Révélée
Param Bhagti K. / Catherine Le Hen (06/2018)